Pyeongchang version ASHL
(par Denis Gauthier)
Les jeux Olympiques de Pyeongchang viennent tout juste de se terminer, et ce SANS la grande majorité des meilleurs joueurs de notre ligue. Nous ne ferons pas de politique avec cet article, mais c’est certain que le spectacle a été diminué par la décision de M. Brassard de ne permettre qu’à de rares élus de faire le voyage en Corée. C’est difficile de savoir en fait de quoi le spectacle aurait eu l’air, mais nous profiterons de l’occasion pour jeter un œil sur les nations comprises dans la grande ASHL.

Pour commencer, voyons que le top 30 des marqueurs de cette saison est composé de 16 attaquants canadiens! Nul doute que ceux-ci auraient fait une grande différence dans le résultat final de ce tournoi, qui fût très difficile pour l’unifolié. La deuxième nation la plus représentée est présentement les États-Unis avec 7. Cette équipe a eu un tournoi horrible, allant même jusqu’à perdre contre les Slovènes, malgré que ceux-ci soient privés d’Anze Kopitar. Le top 30 ASHL se conclue avec la présence de 3 suédois, 2 tchèques et 2 athlètes russes. On peut croire que les performances de ces équipes furent moins endommagés que celle des puissances nord-américaines, bien qu’elles l’est tout de même été. Ajoutons à cela la Finlande et on peut dire sans se tromper que 90 % des joueurs qui auraient formé ces équipes étaient pris dans l’ASHL.

Les nations moins puissantes reposent souvent sur leur gardien de buts au niveau international. À chaque tournoi, un letton, un kazakh ou un danois réussit à tirer son épingle du jeu. Cette fois en Corée, le gardien Matt Dalton jouant pour le pays ôte a su aider son équipe, malgré les défaites et Danny Aus Den Birken a mené son équipe jusqu’à la médaille d’argent. Est-ce que leurs performances seront suffisantes pour les mener à l’ASHL ? J’en doute, surtout à cause de leur âge (30+). Cela étant dit, le talent des gardiens de buts semble plus diversifié au niveau de la représentation mondiale dans l’ASHL, un signe que plusieurs pays peuvent développer des gardiens élites, au détriment d’attaquant de pointe. Le top 10 de l’ASHL comprenant entre autre 2 finlandais, 1 suisse, 1 russe et un tchèque. Le reste du plateau étant complété par des gardiens canadiens.

On dit souvent que d’avoir trop de joueurs russes dans sa formation est nuisible, surtout en séries. Qu’elle équipe de l’ASHL est la mieux, ou moins bien, nantie à ce niveau ? Au départ, nous pouvons voir rapidement une tendance parmi les équipes de la ligue. Plusieurs restent loin des joueurs originaires de Russie. Plusieurs formations pro n’en ont pas, et quand vous en avez un ou 2, ils sont la plupart du temps des joueurs importants de votre formation. Les équipes prenant le plus de risques avec ces joueurs sont pour le moment les Sabres de Buffalo et les Panthers de la Floride avec 4 athlètes de Russie dans le grand club. On parle ici de la 27e et de la 32e équipe au classement général de l’ASHL. Une coïncidence ? Au moment d’écrire ces lignes, les Panthers comptaient tout de même sur Tarasenko et Kucherov, deux des plus talentueux joueurs de la ligue, mais peut-être pas des leaders en temps difficiles. Il n’y a que 3 formations du circuit avec 3 athlètes de Russie dans leurs rangs ; les Flames, les Capitals et les Avalanches. Les Flames sont 28e, mais le portrait est plus positif pour les 2 autres formations, Washington étant 5e et Colorado 13e. Le portrait pourrait même ‘s’alourdir’ pour les Capitals qui semblent avoir quelques bons jeunes russes dans leur filiale. Ils ont peut-être trouvé la solution pour faire marcher les joueurs de l’armée rouge?

À Toronto, ont à souvent parlé de la Finnish Squad (peut-être une seule fois, mais j’ai sticker là-dessus..), mais sont-ils vraiment l’équipe comptant sur le plus grand nombre de joueurs finlandais ? Les Prédateurs de Nashville comptent sur 5 joueurs en provenance de Finlande dont l’excellent Patrick Laine, qui pour des raisons obscure joue dans les mineurs. Les Oilers d’Edmonton comptent eux aussi sur 5 finlandais, mais aucun d’entre-eux peut être considéré comme une vedette. 3 équipes comptent sur 4 finlandais (pro & farm), les Islanders de New York, les Blues de Saint-Louis et les Canucks de Vancouver. Tout ça pour dire que la Finnish Squad est belle et bien présente à Toronto, eux qui comptent sur 7 finlandais, donc plusieurs en voie d’avoir de très belle carrière. Un surnom mérité.

Pour ce qui est de la diversité, les Saints de Seattle arrivent au 2e échelon avec un total de 13 nations représentées dans leur alignement total (pro&farm). Ils comptent notamment sur un joueur polonais et sur un ukrainien! Les Blues sont à égalité avec les Saints avec eux aussi 13 nationalités différentes. Ils possèdent notamment un joueur de hockey croates, un slovène, un kazakh et Craig Adams qui possède la nationalité du Brunei!!! La palme de la plus grande diversité revient cependant aux Coyotes de l’Arizona avec un total de 17 nations représentés, dont plusieurs insolites : Nouvelle-Zélande, Islande, Lituanie, Hongrie, Estonie, Autriche, etc. Ceux- ci possèdent également le plus grands nombre de joueurs lettons avec 5. La diversité semble payante au classement général, les Coyotes étant premier, les Blues 9e et les Saints 14e.

Les équipes ayant le moins de diversité sont les Flames et les Canucks avec 7 nations représentées seulement. Ces équipes sont présentement 28e et 23e, comme quoi le multiculturalisme est payant au hockey. Quel est le remède à un manque de diversité? Beaucoup de finlandais! Les Leafs et les Preds ont eux aussi seulement 7 nations présentes dans leurs rosters, mais sont 6e et 7e au classement général.

Voilà donc ce qui termine cette ‘analyse’ aucunement scientifique des pays représentés dans l’ASHL, qui compte 28 nations et qui regorge de talent.


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